Dylan ROCHER triomphe…
ARTICLE BOULISTENAUTE : Dylan Rocher a gagné hier, face à Rickard Nilsson, la première édition du Trophée Henri Bernard qui réunissait à Nice, et en tête-à-tête, trente et une nations.
Réunir trente-et-une nations pour le premier concours international en tête-à-tête de l'histoire de la pétanque, et proposer ces joutes au public niçois et aux internautes : l'idée était belle, et Stéphane Pintus, le président du comité d'organisation, priait depuis plusieurs mois pour qu'elle soit menée à bien. C'est à présent chose faite : après deux jours d'âpre compétition au sein d'un boulodrome Henri Bernard complet pour les parties finales, le pari est en grande partie réussi : même si certains progrès sont à espérer lors des prochaines éditions (on pense notamment au choix d'un site de partage de vidéos plus accueillant), l'épreuve a été belle, et on se prend à croire en la création, dans la foulée de ce coup d'essai prometteur, d'un championnat du monde individuel.
On l'avait dit et écrit avant le début des premières parties, certaines têtes de série semblaient promises, de par leur talent et leur expérience internationale, au dernier carré de la compétition. Mais si la quasi-totalité d'entre elles se qualifiaient pour les huitièmes de finale, des têtes commençaient à tomber dès ce stade des débats : le CanadienPouplot chutait face au Suédois Nillson, l'Espagnol Darder ne passait pas l'obstacle du Thaïlandais Sangkaew, l'ancien champion du monde de tir El Mankari chutait face à l'étonnant Allemand Faci et Franck Millo s'inclinait, à l'issue d'un match superbe, contreClaudy Weibel.
Mais ce sont toutefois les quarts de finale qui réservaient au public niçois les plus grosses surprises et les plus belles sensations : Nilsson disposait de Weibel après l'avoir mené de bout en bout, alors que Faci effaçait l'Italien Rizzi au terme d'une prestation magnifique. Quant au duel Lakhal- Sangkaew, il tenait le public en haleine jusqu'au bout d'une partie longue et indécise, qui voyait finalement le Tunisien s'imposer 13-12.
Et Dylan dans tout ça ? Pas de problème pour le Français, qui ne laissait, en déployant un volume de jeu énorme, aucune chance à l'Australien Corcoran et au SlovèneAntonuevic. De quoi, au départ des demi-finales, faire encore plus du Varois le super-favori de l'épreuve : l'excellent Toufik Faci en faisait vite, malgré une très belle partie, l'expérience. Deux mènes de trois points à son compteur, quatre mènes de trois au crédit de son adversaire : 12/6 pour Dylan et la messe était bientôt dite. L'autre demi-finale était autrement disputée : si Nillson démarrait très fort pour mener 6-0, Lakhal trouvait les ressources pour revenir dans le match 8-9, puis 10-12, avant de céder et de permettre à son adversaire, rayonnant, de disputer sa première finale internationale. Une finale déséquilibrée, au cours de laquelle Nillson payait rapidement son inexpérience : le Suédois ne retrouvait jamais son niveau de jeu et encore moins la clé de la victoire face à un Dylan tout aussi intraitable que lors des parties précédentes. 13/1 en huit petites mènes et trente-cinq minutes : le Dracénois pouvait alors, après son titre mondial de 2012 et ses deux titres européens de 2013, enfiler le premier maillot de vainqueur du Trophée Henri Bernard et inscrire son nom au palmarès encore vierge de cette belle épreuve.